0

Cachez ce yoni que je ne saurais voir ! Les cancers de l’ombre.

Les cancers de l’ombre.

Le yoni sacré féminin semble bien moins précieux qu’un sein dans notre société occidentale actuelle… C’est de là que part ma réflexion aujourd’hui…

Le cancer du sein on en parle, on se bat, on se mobilise ! Mais qu’en est-il des autres cancers féminins ? Trompes et ovaires, l’utérus et son col !!!

Sont-ils si bien cachés qu’on n’ose les appréhender ? Parties honteuses ou disgracieuses ?

Je vous raconte mes Saint-Valentin à l’hôpital…

Pourquoi j’ai envie de partager avec vous mon expérience ? Pourquoi aujourd’hui ? Seulement maintenant…?

Je pense que la date n’y est pas pour rien, Saint -Valentin, fête de l’amour, ne pourrions-nous pas le célébrer chaque jour, c’est quand même notre essence profonde, l’amour ??!!! Simple parenthèse pour dire que la personne non conventionnelle que je suis aime bien fréquenter les hôpitaux à cette période, comme si mon âme de princesse intergalactique

voulait trouver refuge en ce jour particulier dans des cieux où l’amour n’est même plus une question !

J’arrête de jouer les fleurs bleues et j’en reviens à nos moutons ou plutôt à nos vagins !

Mon premier rendez-vous avec l’Amour à l’hôpital

Il y a 6 ans jours pour jours, je passais ma Saint-Valentin dans une chambre d’isolation radioactive entourée d’infirmières en scaphandrier pour subir les derniers traitements lourds d’un cancer du col de l’utérus. Dernière étape d’un parcours du combattant pendant lequel les quelques cours de boxe thaïe que j’avais suivis m’ont bien servi à me battre contre ce redoutable adversaire qu’est le cancer !!!!

Quand on a un cancer des voies basses, je peux vous dire que le matériel de torture semble très moyenâgeux et les écarteurs ne servent en aucun cas à donner la vie, mais plutôt à éviter la mort !

Mais voilà, fin du combat, dernier round et je sors vainqueur ! Ben oui, je suis toujours là vous le savez bien !!!!

Une prescription digne des cauchemars les plus effrayants

Mais je sors de là avec une étrange prescription… Point de posologie ou de potion magique à avaler, par contre une ordonnance bien étrange pour un lot, attention mesdames et messieurs, de 4 dilatateurs médicaux et aseptisés, dans le jargon on appellerait ça des godemichés, assortiment de diamètres et de longueurs, on ne peut faire moins glamour !

On te lâche dans la nature avec ça, pas de suivi psychologique, d’explication ou autre, juste une ordonnance qui te servira à trouver comment rester une femme capable d’avoir des relations sexuelles avec un homme.

Mon yoni sacré encore traumatisé de la présence pendant 3 jours consécutifs, dans son antre, de la sonde radioactive a pris peur à la vue des beaux joujoux délivrés par la pharmacienne !

Et les jours sont passés, les mois sont passés, refusant catégoriquement toutes les techniques d’approche de mon conjoint de l’époque…

La souffrance invisible

On ne m’a pas retiré un sein…

Mes cicatrices sont invisibles…

Mais amputée d’un col, ménopausée prématurément, quelles sont nos chances à nous rescapées d’un cancer féminin de retrouver un épanouissement en temps que femme sans aide et sans soutien ???

A l’époque du paraître, les blessures invisibles sont souvent celles qui amènent le plus de souffrance…

Même derrière le plus beau des sourires peut se cacher une blessure, une fragilité, une cicatrice recousue au fil d’or…

 

Parlez-vous, écoutez-vous, aimez-vous ! Voilà les clés d’une vie terrestre sans souffrance !

 

Aho !!!